Vous envisagez la rénovation de votre piscine ? Quelques conseils

Trop vétuste, ne répondant plus aux goûts du jour, nécessitant des améliorations techniques, esthétiques ou même un rattrapage de désordres constatés, les raisons de rénover une piscine sont légion.
Mais avant d’envisager toute intervention, quelle qu’elle soit, un impératif : le diagnostic !

Etape N° 1 Savoir qui a fait le bassin ?

  • Vous connaissez le piscinier

C’est la situation idéale, car vous savez comment l’entreprise l’a réalisée : nappe phréatique présente ou non sous le bassin, conception du gros œuvre et mise en place des pièces à sceller, conception de l’hydraulique enterrée derrière le bassin, jusqu’au local technique, remblaiement périphérique, etc. Ressortez l’ensemble des devis, factures et plans. Si vous aviez été satisfait à l’époque de la construction, alors pas d’hésitation, c’est le piscinier qu’il vous faut.

  • Vous ne connaissez pas le piscinier

C’est le cas la plupart du temps lorsque l’on achète une propriété avec une piscine déjà construite. N’hésitez pas à tenter votre chance auprès de l’ancien propriétaire pour obtenir des informations même si vous avez décidez de confier les travaux à votre piscinier. Les renseignements et documents récoltés sont toujours précieux et peuvent vous faire gagner du temps et de l’argent.

 

Etape N° 2 Rassembler les paramètres caractérisant votre bassin

  • Le volume d’eau

Vous devez en principe le connaître car il est nécessaire pour savoir doser les produits de traitement et sélectionner le temps de filtration. Cependant, ces actions étant devenues systématiques, il vaut mieux redéfinir plus exactement le volume. Sa connaissance permettra d’effectuer un dimensionnement adapté en cas de remplacement d’équipement technique.
Calculer et connaître le volume d'eau de sa piscine

  • La nature de la structure et son âge

Il n’est pas toujours évident de connaître la nature de votre bassin. A priori, s’il est revêtu de carrelage, d’un enduit ou d’un revêtement polyester, il est presque sûr qu’il soit en béton projeté ou maçonné. Le liner et la membrane armée indiquent généralement un bassin à panneaux ou à coffrages industrialisés. Les coques se reconnaissent au premier coup d’œil. Connaître le type de structure est primordial pour envisager tous travaux de rénovation et de transformation. L’âge également, car il est parfois plus coûteux d’entreprendre une totale rénovation plutôt que de repenser à une création neuve. Certaines structures métalliques peuvent aussi poser des problèmes avec un traitement au sel, etc.

  • Le circuit hydraulique enterré

Comment s’est-il comporté ? Un test de mise en pression est toujours indispensable, si, après les travaux sur le bassin, on ne veut pas constater une baisse de niveau. Dans de vieilles piscines, on trouve un circuit hydraulique réalisé en « Plymouth », avec des raccords en acier galvanisé (détérioré). Il est donc impératif que votre piscinier face un test hydraulique de mise en pression.

  • La nature et l’âge du revêtement

Un liner, même s’il est encore efficace, c’est-à-dire étanche, se remplace environ tous les 10 ans car son aspect esthétiquement se sera dégradé. Il peut être remplacé à l’identique ou par un liner armé dont la durée de vie est d’une vingtaine d’années. Le carrelage ou la mosaïque peuvent durer 40 ans et plus, mais il pourra subir des décollements partiels et surtout une usure des joints (dû à l’âge, aux traitements de chocs corrosifs, etc.). Les joints sont en principe à refaire tous les 15/20 ans. Le polyester, comme le liner, peut remplir son rôle au-delà d’une vingtaine d’années, mais il présentera souvent, au bout de ce laps de temps, des problèmes d’osmose qui nécessiteront sa réfection. Les enduits ont une durée de vie très longue, comme le carrelage, et ne sont applicables que sur les bassins en béton ou maçonnés. Leur aspect au fil du temps requiert cependant une rénovation.

  • La puissance, le débit et l’âge de la pompe

La durée de vie d’une pompe qui n’a subi aucun accident et qui est correctement ventilée est d’environ 10 ans. Notez scrupuleusement sa puissance, son débit, sa compatibilité (certaines ne sont pas compatibles avec un traitement par électrolyse) ainsi que son type d’alimentation : monophasé ou triphasé. Si l’installation a été correctement dimensionnée, il faudra respecter l’ensemble de ces trois critères pour maintenir ou améliorer l’efficacité de l’installation, sans jamais être tenté, par exemple, par un sur-dimensionnement : car le débit de la pompe doit être à peine supérieur (ou égal) à celui du volume d’eau à filtrer (d’où l’intérêt de connaître le volume). Loin de rendre l’installation plus performante, un sur dimensionnement de la pompe la rendrait inadaptée au filtre.

  • Le débit et l’âge du filtre

Comme pour la pompe, ces critères sont essentiels pour envisager leur remplacement total ou leur régénération (changement du sable par exemple).

  • L’installation électrique

Essayez de savoir quelles sont les consommations électriques de votre piscine sur une année, sachant que la principale source de consommation est celle de votre pompe de circulation (filtration).
Prenons l’exemple d’une pompe de 1 cv (= 0,736 kW) qui fonctionne 1 500 h/an, pour un prix du kW/h à 0,12 € en tarif de base réglementé, heures pleines. Sa consommation sera de 0,736 x 1 500 x 0,12 = 132 €/an.
Il faut bien sûr adapter cette estimation en fonction de la puissance de votre pompe, des heures de fonctionnement et de votre tarif.
Pour économiser sur ce poste, avant construction du bassin ou du remplacement en cas de rénovation, n’oubliez pas que les pertes de charges sont particulièrement énergivores. Il faut donc optimiser le circuit hydraulique en évitant les coudes et les canalisations trop longues (local technique éloigné du bassin). Les pompes à puissance variables représentent également un moyen économique d’exploitation des capacités de la pompe 


ATTENTION : Rappelons que si le kWh est moins cher la nuit, durant les heures creuses, il n’est absolument pas judicieux de filtrer pendant ces instants nocturnes. C’est à l’évidence plus économique, mais c’est un non-sens car c’est à la lumière et au soleil (donc le jour) que les algues et les micro-organismes se développent. C’est aussi la journée qu’il fait plus chaud et que les baigneurs utilisent (et par conséquent « polluent ») le bassin. La filtration est donc indispensable durant les heures de la journée.


Les consommations de chauffage sont presque impossibles à estimer car elles dépendent de votre système (réchauffeur électrique, PAC, échangeur…), du nombre de jours où vous chauffez et de la température de consigne désirée. Il faudra faire le calcul avec votre installateur. Mais pour une PAC, moyen de chauffage le plus utilisé et le plus économique, on a coutume d’annoncer un coût de consommation électrique entre 1 et 2 € par jour d’utilisation.
Une chose est sûre : seule la mise en place d’une couverture vous permettra de réduire vos consommations en limitant l’évasion des calories chèrement acquises et l’évaporation de l’eau.
Enfin, estimez vos consommations d’éclairage, qui dépendent directement de vos habitudes de vie (éclairage de la piscine l’hiver par exemple). Quoi qu’il en soit, il faut prioritairement opter pour des ampoules Led qui affichent à la fois une durée de vie plus longue (100 000 h contre 20 000 h pour un spot à incandescence), une efficacité lumineuse accrue et une consommation réduite par 3 ou 4.

 

Etape N° 3 Définir la rénovation à opérer

Il y a, à l’évidence des priorités à respecter. Le bon fonctionnement du bassin doit passer avant l’esthétique.
Si plusieurs types d’interventions, il faudra voir avec votre piscinier dans quel ordre les exécuter.


ATTENTION : la rénovation implique des compétences techniques encore plus accrues que pour réaliser une piscine neuve. Choisissez bien votre piscinier !
Par ailleurs, c’est aussi l’occasion d’opter pour des équipements écoresponsables, tels qu’une nouvelle pompe avec une courbe de rendement similaire mais une moindre consommation électrique.